À l’heure où les hommes se font adopter, mes prises sont dans le panier fraîchement sélectionnées. Mon chalutier virtuel est plutôt bien achalandé, pourtant, il prend l’eau, sans me la mettre à la bouche. Contrevenants des marées, ils sont faciles à prendre dans ses filets mais parfois durs à la revente sur le marché.

Sur l’étal, gros espadons frustrés jouxtent de la petite friture excitée et on est en droit de se demander ce qu’ils peuvent bien se dire ? :
« Point de sardines qu’on ne démâte par mer démontée, on frissonne dans leurs poêles, puis gorges bien huilées… telle est notre destinée ».

Un marché disions-nous ? Une foire oui !

Hugh Hefner de l’étal, Nemo n’a qu’à bien se tenir. Le peignoir pour cacher la raie, Poséidon fût moins pudique en son temps. Alors même que d’autres ont la nageoire vive mais nagent en eaux troubles sous mes yeux indécis, le K-Billaud à la cote, et pour cause, il permet de rester « seiche ». Il n’est clairement pas celui avec qui l’on se marre le plus mais il est le garant d’une soirée politesses et crustacés.

Un plus loin bien caché sous la glace, léger en poids, « Coustaud » en conséquences: Le maquereau.
Sortez vos petits bonnets rouges. C’est rutilant à l’extérieur et totalement écaillé de l’intérieur mais le temps de s’en apercevoir vous avez fait le tour complet du Marineland. Il partent à la pêche aux grosses des étoiles plein les yeux et remontent à peu près tout ce qu’ils peuvent.

Ça n’est pas comme s’il ne nous restait pas un peu de courage pour aller explorer les bas fonds. Poisson d’after, le mérou, trance-lucide, il n’a apparemment rien bouffé depuis trois jours, heureusement qu’il gît dans l’eau sinon il aurait clams « é » depuis bien longtemps. La légende veut qu’il soit tombé du bateau (sans) phares. S’il s’imagine pouvoir vous harponner il peut aller se « carrelet ».

Alors vite on chausse les palmes et on remonte à la surface. Allons maintenant faire un tour du côté des sirènes. Paraît-il beaucoup plus d’élégance et de « manta » de ce côté là. Une légende, la misère n’a pas de bord et encore moins de cap, bâbord, tribord jusqu’où irons nous?

C’est ainsi qu’au pays du bling bling nous avons les sœurs AYA, Tar & Cor, deux rascasses qu’il faut plonger profondément dans la mayo sinon chacun sait comme c’est dégueulasse. Elles bannissent soi disant les têtes de congre mais s’affichent ostensiblement avec des prétendues pinces qui les rincent.
Les naïdes des ont les moyens et la façon pour ferrer les vieux loups de mer. Jeunes mais déjà rouillées, ces blondes iodées passent mieux dans les « lieues noires ». Elles sont au glamour ce que pourraient être Igor & Grichka à l’esthétique car oui, je me suis documentée, et le poisson chirurgien existe bel et bien mais il est joli, pas de bol.
Fish pédicures impeccables, ces truites dansent jusqu’au bout de la nuit et flairent le hareng qui n’a pas d’oursins dans les poches!

Les plus farouches quant à elles rament un peu plus. Elles s’imaginent attraper des homards avec des pincettes et ne remontent que de la sandre. La pêche miraculeuse n’a plus droit de bassin.

En d’autres termes accrochez-vous bien au radeau !